
Lui aussi fait partie de la grande famille des TND (troubles du neuro développement).
On estime qu’il y a entre 0,6 et 1 % de la population qui est touchée par un TSA, et il semble qu’il y en ait de plus en plus, même en dehors du fait qu’ils soient de plus en plus détecté et diagnostiqué !
Même si on sait qu’il existe des facteurs favorisants, comme la pollution par exemple ou l’âge des parents, on ne sait pas encore très bien comment les troubles se créent et il existe également une piste génétique… évidemment 🙂
Le TSA est un DIAGNOSTIC MEDICAL complexe à poser et doit être établi par un MEDECIN ! Pour cela, il faut que tous les critères soient réunis et ce, depuis tout bébé (du moins depuis la petite enfance) .
Il faut aussi que les symptômes soient vraiment très gênants et empêchent la vie quotidienne d’être apaisée comme elle le devrait !

Chaque personne ayant un TSA peut présenter des symptômes à différents degrés d’intensité, ça veut dire que deux enfants autistes auront des caractéristiques différentes qui seront plus ou moins présentes dans leur vie, dans leur quotidien, cependant, il y aura toujours des difficultés autour de 3 axes principaux :
- la gestion des émotions et des sensations du corps,
- la communication et
- les interactions sociales

L’image de la table de mixage explique très bien l’idée des symptômes et caractéristiques différents avec les TSA :
un curseur en somme qui permet de comprendre comment la personne vit ses troubles et combien elles sont présentes !
Il existe plusieurs degrés de sévérité dans les TSA, allant d’une personne n’ayant quasiment aucune autonomie et ne possédant pas les capacités de parler (qu’on retrouve dans l’autisme de Kanner), jusqu’à une personne ayant une vie entièrement « normale », voire avec des capacités hors norme, comme le syndrôme d’Asperger avec un haut potentiel intellectuel associé.
ATTENTION : un syndrôme Asperger n’est pas forcément synonyme de Haut Potentiel Intellectuel. Il veut simplement dire qu’il n’y a PAS de déficience intellectuelle. Il existe des autistes avec un HPI, qui sont donc Asperger, mais la réciproque n’est pas vraie !

Ce n’est pas une maladie même si certains autistes sont lourdement atteints dans le quotidien et sont en situation de handicap dans beaucoup d’environnements.
…Et puisqu’on parle des fausses croyances, il y a une vérité que je crie haut et fort pour contrer les « rumeurs » :
« OUI, LES AUTISTES RESSENTENT TOUTES LES EMOTIONS »
… et même selon leur profil, ils ont une grande sensibilité et empathie qu’il faut leur apprendre à comprendre, décrypter et à gérer !
POURQUOI 4 FOIS MOINS DE DIAGNOSTICS CHEZ LES FILLES ??
Simplement parce que les filles observent beaucoup ce que font les autres et comment ils se comportent et arrivent à se sur-adapter, pour entrer dans les cases que la société demande ou impose, sans rien dire, au risque de s’effacer et de se perdre…
Elles sont donc discrètes, se mettent là où il faut en ne parlant pas de ce qui les gêne ou de ce qu’elles ne comprennent pas, quitte à s’éteindre un peu… Elles passent parfois pour des filles « bizarres» (surtout dans les relations) mais sans que les adultes pensent à chercher un TSA !
LES CARACTERISTIQUES PRINCIPALES
GESTION DES EMOTIONS ET SENSATIONS DU CORPS (PERCEPTION) :
- Hyper ou hyposensibilité aux stimulis sensoriels et émotionnels
* hyper et/ou hyposensorialité : hyperesthésie / hyperacousie / hyperosmie/ hypergueusie/ tb de l’oralité…
=> Les hyposensorialités sont à l’origine d’un besoin d’auto-stimulation : stimming (actions répétitives rythmées)
Une personne avec un TSA peut avoir des hypers mais aussi des hyposensorialités selon les domaines, selon les situations aussi…
* hyper et/ou hypoémotivité : les autistes ressentent beaucoup d’anxiété, voire des angoisses dûes la plupart du temps aux situations qu’ils ne comprennent pas, qu’ils ne maîtrisent pas… et de gros problèmes de gestion de la frustration à travailler ABSOLUMENT !
2. Rapport au corps particulier :
* Mouvements un peu saccadés, rigides, mal à l’aise (beaucoup de dyspraxies diagnostiquées chez les TSA !) – marchent sur la pointe des pieds ++ (près de 50% des TSA !!) – hyper ou hypotonies
* Gestion de la douleur atypique : ils ont, soit une très grande tolérance ou à l’inverse des réactions trop intenses face à la peur d’avoir mal => cependant lorsqu’ils ont peur, ils ressentent VRAIMENT cette douleur !
COMMUNICATION ET INTERACTIONS SOCIALES
- Comportements répétititifs et stéréotypés
=> Balancements d’une partie du corps / frottements des mains / répétitions en boucle de mots ou de phrases par cœur (de la télé, d’une situation observée…) /empilements d’objets / alignements… Ces comportements existent dans 70% des cas !
Ces comportements peuvent également être des ruminations mentales répétées (beaucoup les filles) qui passent donc souvent inaperçues…
2. Intérêts restreints ou fixes :
Des intérêts pour des sujets atypiques et qui durent dans le temps. Ce sont de véritables experts dans leurs domaines : machineries, moteurs, véhicules mais aussi des sujets encore plus pointus comme les stations de métros ou les architectures en cures-dents…(si vous avez la réf !) . Le problème ? Ils ne s’en décrochent pas, et restent « bloqués » sur le sujet en soliloquant.
3. Rapport au temps particulier :
=> Très précis, très intéressé ou pas de notion du tout du temps qui passe : à travailler dans TOUS LES CAS !
4. Intolérance au changements – Problèmes de flexibilité mentale :
=> Routines et rituels présents ++ : attention aux risques de TOC (Troubles Obsessionnels Compulsifs).
La flexibilité doit OBLIGATOIREMENT être travaillée pour améliorer le quotidien et l’adaptation.
5. Réciprocité sociale et émotionnelle :
= capacité à interagir et à maintenir des échanges sociaux et émotionnels. Les personnes avec un TSA ont du mal à comprendre ce qui se joue DANS la relation ou la discussion entre plusieurs personnes. Les échanges ne sont pas naturels pour eux : il est important de les COACHER !
6. Développement et maintien de la relation
= pouvoir développer des relations et comprendre comment faire pour les garder.
Créer des liens est complexe et parfois incompréhensible, maintenir les relations dans le temps l’est tout autant !
7. Comportements non verbaux :
La communication non verbale, soit : les attitudes, gestes, expressions faciales, mouvements du corps, façon de s’habiller… n’est pas comprise de façon naturelle. Il leur faut un accompagnement pour l’expliquer. De même les codes sociaux (coucou, regards,..) ne sont pas décryptés comme il le faudrait.
Ils n’ont pas de deuxième regard, de « second degré » pour pouvoir les comprendre et les intégrer naturellement et qui plus est, n’en comprennent absolument pas l’intérêt !

En bref, les personnes avec un TSA ont des profils bien à eux mais ont tous une grande capacité à être heureux car ils ont une vision du monde et même une façon d’être au monde différente des autres qui font d’eux des personnes extra-ordinaires !